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8 questions pour en finir avec les clichés sur la théorie de l’évolution.

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Message  Florian_Marquet Jeu 20 Mar - 15:20

Voici un article du Monde daté d'hier : (Lien non autorisé pour les nouveaux membres). Le voici en extension.

Jean-Sébastien Steyer a écrit:Jean-Sébastien Steyer est paléontologue au CNRS et rattaché au Muséum national d'histoire naturelle. Avec l'astrophysicien Roland Lehoucq, l'archéologue Jean-Paul Demoule et l'écrivain de science-fiction Pierre Bordage, il vient de co-signer Exquise Planète (éditions Odile Jacob, 190 p., 19 €), un livre où, sur le principe du cadavre exquis, les auteurs imaginent une planète où se développe la vie, en suivant les lois de la physique et de la biologie. L'exercice permet de réinterroger la théorie de l'évolution, souvent déformée par une série d'idées reçues que j'ai demandé à Jean-Sébastien Steyer de décrypter pour les lecteurs du Monde.fr.

1/ Soit par une simplification excessive soit dans le discours des partisans créationnistes de l'« Intelligent Design », l'évolution est souvent représentée comme une ligne droite qui va de la bactérie jusqu'à l'homme. Que répondre à ceci et quelle autre représentation graphique serait plus correcte ?

L’esprit humain a du mal à accepter le rôle important du hasard et l’absence de hiérarchie dans l’évolution, deux leitmotivs que je me suis imposés en écrivant Exquise Planète. Avant même que l’évolution ne soit connue, Aristote classait le monde selon une hiérarchie imaginaire allant des minéraux jusqu’à Dieu, englobant alors les bactéries et l’homme ! Cette conception hiérarchique de l’évolution, dictée par les croyances plus que par la raison, a donc une origine très ancienne. Elle montre que, même si certains religieux ont participé à la description de la nature, les religions sont des prismes nous empêchant de la comprendre.

En 1996, et à défaut d’admettre enfin la réalité de l’évolution, l’Eglise catholique reconnaît que la théorie de l’évolution est « plus qu’une hypothèse »… Des spiritualistes (parfois déguisés en scientifiques pour mieux brouiller les pistes) prêchent alors un déterminisme dans l’évolution : « OK, l’évolution existe, mais elle est dirigée par Dieu. » Ce mélange entre science et religion – certains parlent même de « réconciliation » – n’a pas lieu d’être puisque ces deux magistères (pour reprendre les termes de Stephen Jay Gould) répondent à des questions fondamentalement différentes, « comment » et « pourquoi ». C’est cet affreux mélange qui masque la vision buissonnante et aléatoire que nous devrions tous avoir de l’évolution…

2/ L'évolution va-t-elle nécessairement vers plus de complexité comme on l'entend souvent ?

Non. Concevoir l’évolution comme une augmentation de la complexité, c’est encore une fois lui donner un sens… Or l’évolution est un phénomène stochastique et foisonnant qui part dans toutes les directions. L’argument souvent avancé est alors « Oui mais regardez le cerveau humain et l’évolution de l’homme ; ne sommes-nous pas plus complexes que les autres espèces ? » En bons primates égocentriques, nous percevons l’évolution comme une augmentation de la complexité car nous trônons sur notre branche. Or dans l’arbre de la vie, aucune espèce n’est plus complexe ni plus évoluée qu’une autre, mais toutes sont différentes.

Cette idée de complexité hiérarchise non plus les espèces elles-mêmes, mais les caractères les définissant : ainsi le fait de posséder un cerveau devient plus important que celui de posséder un œil ou un rein… Vu sous cet angle, il est alors facile de démonter l’argument en orientant le projecteur sur d’autres caractères : le crâne des hominidés est par exemple beaucoup plus simple que celui d’un vulgaire poisson car il contient beaucoup moins d’os !

3/ Un autre raccourci très courant dans la vulgarisation est qu'une forme apparaît pour réaliser une fonction. Comment reformuler les choses sans ce « pour » ?

Il faut reconsidérer l’importance du hasard dans l’évolution et se détacher du contexte finaliste et adaptationniste. Je m’explique : l’évolution consiste en l’apparition de nouvelles formes éventuellement retenues par la sélection naturelle si elles remplissent des fonctions avantageuses permettant la survie et/ou la propagation de l’espèce. Comme les mutations produisent une infinité de formes, l’évolution est donc un joyeux bricolage ! Hélas l’œil humain agit encore une fois comme un prisme : l’organe une fois identifié, il est tentant en effet de le considérer comme un produit fini ayant été sélectionné pour quelque chose. C’est le problème de l’adaptationnisme qui, comme son nom l’indique, ne conçoit souvent que l’adaptation comme unique moteur de l’évolution…

Or en paléontologie, nous identifions de plus en plus d’exaptations, c’est-à-dire des fonctions non-implicites pourtant retenues par la sélection naturelle : ainsi les plumes ne sont pas apparues pour le vol mais elles permettaient aux dinosaures de maintenir leur chaleur corporelle. Les pattes ne sont pas apparues pour marcher, elles permettaient aux premiers tétrapodes de mieux s’agripper entre eux et au fond de l’eau. Ces nouvelles observations brisent les idées reçues qui sont d’autant plus ancrées que nous vivons dans des sociétés consuméristes où tous les objets qui nous entourent doivent être utiles et où rien ne doit être laissé au hasard.

4/ L'image du chaînon manquant est elle aussi très ancrée dans l'imagerie populaire. Se justifie-t-elle sur le plan scientifique ?

Non. Et pourtant, cette représentation est en effet très présente dans les consciences collectives : nous avons tous en tête, sur des T-shirts ou des panneaux divers, le célèbre dessin repris N fois et mettant en scène un singe se redressant et se transformant en australopithèque, en Homo habilis, etc. jusqu’en homme moderne. Ce schéma véhicule une vision graduelle, linéaire et donc fausse de l’évolution. Elle est même dangereuse car elle permettait de valider des thèses racistes qui considéraient les Noirs comme des chaînons manquants entre les singes et les Blancs.

L’image du chaînon manquant est souvent, à tort, associée à Darwin : celui-ci n’a jamais écrit que l’homme descendait du singe mais que l’homme et le singe avaient un ancêtre commun. La différence est de taille. D’ailleurs la seule illustration présente dans L’origine des espèces est un arbre évolutif buissonnant et non une échelle linéaire ! A la question « Qui descend de qui ? », Darwin préférait déjà répondre « Qui est le plus proche de qui ? ». Cette question phylogénétique forme aujourd’hui la base des sciences de l’évolution.

5/ Autre image d'Epinal, celle du fossile vivant, employée par exemple pour le cœlacanthe. Faut-il aussi lui tordre le cou ?

Oui ! Car cette image sous-entend que certaines espèces n’évoluent pas. Or toute espèce évolue à son rythme, même si cela ne se voit pas a priori : on parle alors de taux d’évolution – comme on parle d’ailleurs de taux d’extinction. Ce taux d’évolution varie si vous êtes humain, cloporte ou fougère ; il dépend de votre génome et des mutations qui l'affectent, des pressions environnementales que vous rencontrez, etc. L’évolution est donc un phénomène constant et universel, ce que j’ai tenté de montrer en imaginant des formes de vie pour Exquise Planète. Quant au cœlacanthe, il est vraiment un mauvais exemple pour illustrer cette idée fausse de fossile vivant : si la forme actuelle présente quelques vagues similitudes avec ses représentants fossiles, les proportions du corps, la forme du crâne, la longueur des nageoires, etc., ne sont pas du tout les mêmes.

Il existe bien sûr des formes de vie dont le taux d’évolution demeure très faible, comme le Ginkgo. Afin d’éviter le discours gradualiste et finaliste, on parle alors de formes panchroniques (littéralement « qui traversent les âges ») et non plus de fossiles vivants… La différence paraît futile dans la forme, mais dans le fond, elle est de taille.

6/ Dans les grandes étapes du vivant, il y a la « sortie des eaux » par les vertébrés. Comment la science la conçoit-elle aujourd'hui ?

La « sortie des eaux » est une idée très réductrice de l’évolution vue par le prisme des singes terrestres que nous sommes. Elle a d’ailleurs souvent été associée à une notion encore plus anthropocentrique, celle de « conquête des continents » – que j'ai critiquée dans mon ouvrage La Terre avant les dinosaures. En effet, en quoi l’évolution peut-elle s’apparenter à une conquête ? En quoi s’installer sur la terre ferme correspond-t-il à un affranchissement par rapport au milieu aqueux originel ? Cette notion de sortie des eaux est d’autant plus erronée que la plupart des vertébrés sont aquatiques : ils forment les différents groupes de poissons osseux, cartilagineux, etc. que nous connaissons aujourd’hui. Nous ne parlons donc plus de « sortie des eaux » mais de « terrestrialisation » pour désigner les phases d’installation de la vie sur les continents. Avant les vertébrés, des plantes puis des vers et des arthropodes ont connu différentes phases de terrestrialisation. Sans elles, les vertébrés ne se seraient sans doute pas installés sur les continents. Enfin, en terme de physiologie, on peut se demander si nous sommes réellement « sortis des eaux » avec un corps composé à 60 % d’eau…

7/ Parmi les grands chouchous du public, en matière de paléontologie, on trouve les incontournables dinosaures. L'image que la science en donne aujourd'hui est très différente de celle que nous en avions il y a quelques décennies...

Oui, et cette image sera sans doute différente dans le futur ! Il est vrai que les dinosaures ont radicalement changé de look depuis quelques décennies. D’abord considérés comme lourds, patauds et stupides (jusque dans les années 1970 environ), ils sont devenus ensuite des reptiles dynamiques et rapides ayant subi une extinction de plein fouet. Ce premier relooking a été favorisé par la découverte de gisements exceptionnels ayant permis de mieux cerner leurs modes de vie – certains s’occupaient de leurs petits – et leur extinction : le fait qu’ils soient très diversifiés à la fin du Crétacé a notamment remis en cause l’hypothèse d’une extinction graduelle de reptiles inadaptés. Le deuxième relooking des dinosaures, peut-être plus récent, s’est réalisé grâce à l’évolution de nos connaissances sur leur anatomie interne notamment : l’étude des structures osseuses et/ou des cavités endocrâniennes a renforcé l’idée d'animaux intelligents au métabolisme actif.

8/ Quelle était la place réelle des mammifères dans le monde animal avant la disparition des dinosaures non aviens ?

L’esprit humain, féru de causalité, a trop tendance à associer des phénomènes pourtant sans lien direct entre eux. Ainsi nous pensions que l’extinction des dinosaures non aviens, à la fin du Crétacé, avait permis aux mammifères de se développer et de connaître ce que l’on appelle une « radiation évolutive ». Mais ce scénario s’avère encore une foi trop simpliste : certes, il y a 66 millions d’années, la disparition des dinosaures non aviens a laissé des niches écologiques vacantes pour les mammifères, mais ces derniers étaient déjà là ! Les fossiles en attestent : beaucoup de représentants de groupes actuels (marsupiaux mais aussi placentaires) étaient déjà présents à la fin du Crétacé. La radiation des mammifères – même si la plupart n’avaient ni la taille ni la forme de leurs cousins actuels – a donc eu lieu avant la fin tragique des dinosaures non aviens. Nous surestimions donc l’effet de la crise Crétacé-Tertiaire car nous n’avions pas assez de données.

Notre œil nouveau est aussi aiguisé par des découvertes qui bouleversent l’ordre établi, comme ce mammifère fossile de la taille d’un gros chat, découvert en Chine et présentant un petit dinosaure dans son estomac ! S’il est une science de l’évolution en pleine évolution, c’est bien la paléontologie.

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Message  Florian_Marquet Jeu 20 Mar - 17:15

Question 1
L’esprit humain a du mal à accepter le rôle important du hasard et l’absence de hiérarchie dans l’évolution
L'esprit étant d'ordre logique, il constitue justement ce qui est déterminant dans le processus de la pensée et, parce que la pensée est une construction logique, les pensées d'une part, et les raisonnements qui en résultent d'autre part, sont déterminés et hiérarchisés. Le langage est lui même un agencement logique et ordonné de lettres et de mots dont l'emploi obéit à des règles de syntaxe et de grammaire. Puisque l'esprit est déterminant, ordonnant et hiérarchisant, il est difficile d'accepter le rôle du hasard ou l'absence de hiérarchie dans un processus naturel. Si l'auteur l'accepte, alors il accepte aussi que son développement soit dépourvu de cohérence.

Avant même que l’évolution ne soit connue, Aristote classait le monde selon une hiérarchie imaginaire allant des minéraux jusqu’à Dieu, englobant alors les bactéries et l’homme !
C'est impossible ! D'abord, à l'époque d'Aristote, les bactéries étaient inconnues. Ensuite, Aristote, contrairement à Platon, n'a développé sa philosophie que par l'observation et l'expérience. Il concevait la matière comme éternelle et Dieu était le moteur premier immobile de tous les êtres de l'Univers. Pour Aristote, Dieu n'était pas extérieur à l'Univers, mais jouait le rôle d'un jongleur qui mouvait l'ensemble sans lui-même se mouvoir. Comme les hommes existaient déjà avant Aristote, ils avaient développé une connaissance, même a minima, des principales classes et groupes du monde animal et même végétal, au moins en regard de leur environnement immédiat. Rien ne permet d'affirmer que ces "hiérarchies" aient été "imaginaires" ! Les hommes anciens utilisaient leurs sens avec beaucoup moins de pollution médiatique ou culturelle que ceux de notre époque. Ils avaient donc bien plus de temps pour examiner leur environnement et le décrire. Ils disposaient pour cela de l'écriture bien avant Aristote.

Cette conception hiérarchique de l’évolution, dictée par les croyances plus que par la raison
Rien ne permet d'affirmer que seule notre époque est dotée de raison. Une telle affirmation n'est pas scientifique, mais l'expression d'une croyance, fortement répandue de nos jours, à un progrès constant de l'humanité qui aurait aujourd'hui plus d'intelligence que l'humanité ancienne. La destruction accélérée de la Nature depuis ces deux derniers siècles montre au contraire un moindre degré de maîtrise des ressources naturelles et une "irrationalité" que les Anciens ne connaissaient pas.

Elle montre que, même si certains religieux ont participé à la description de la nature, les religions sont des prismes nous empêchant de la comprendre.
C'est tout le contraire. La plupart des grands découvreurs de l'époque moderne sont tous des religieux ou des croyants. Le Big Bang a été établi dans ses principes, par l'abbé Lemaître, les lois de l'hérédité proviennent du moine Mendel, etc. L'inventeur de l'ordinateur était lui aussi croyant et on pourrait allonger considérablement la liste ! Dans la mesure où la spiritualité est une quête intelligente de la Nature transcendante de toute chose, elle fait appel à l'intellectualité et donc à la raison. Le virage que l'Eglise a connu sous Thomas d'Aquin vers le réalisme philosophique d'Aristote est à l'origine de la science moderne et donc, elle ne peut pas s'opposer à la rigueur de sa démarche. Ce n'est que sous Auguste Comte que le "positivisme" a restreint le champ d'étude de la Science, faisant de celle-ci un domaine désormais limité aux seuls faits observables. Cet handicap du domaine scientifique a volé en éclat à la fin du 19° et au 20° siècles, par l'émergence de paradoxes de la logique dans les domaines des mathématiques, de la physique (notamment le fondement de la mécanique quantique), et des neurosciences. Ainsi, le fondement de la mécanique quantique, inspiré de doctrines spirituelles orientales, montre le caractère indéterminé de la matière avant toute intervention d'un observateur. Ce qui est alors déterminant, c'est le rôle de l'expérimentateur ou de l'observateur. La traduction par un langage rationnel d'un fait d'observation est déterminé par la logique mathématique et par la fiabilité de l'observation. Mais l'état logique des choses avant leur observation ne peut être formulé que par un paradoxe logique (ou prélogique) du genre "à la fois onde et corpuscule" qui n'a aucune traduction formelle dans le champ d'observation, mais qui n'en est pas moins réel. Ici, on dépasse Aristote.

En 1996, et à défaut d’admettre enfin la réalité de l’évolution, l’Eglise catholique reconnaît que la théorie de l’évolution est « plus qu’une hypothèse »
Non, ceci est encore inexact. Il ne s'agit que d'une déclaration du pape Jean-Paul 2 qui n'a pas de valeur doctrinale. Cette déclaration n'a aucun impact magistériel. L'affaiblissement depuis 1958 de la foi catholique par les successeurs de Pie XII, peut expliquer, comme une faiblesse actuelle de l'Eglise catholique romaine, que nombre de prélats se soient ouverts à une attitude progressiste et le concile Vatican 2 a ébranlé le monde catholique et la foi. Mais il existe des réactions à cet évolutionnisme religieux à travers les mouvances traditionnalistes. Le fait de dire que la théorie de l'évolution est "PLUS qu'une théorie" peut aussi bien se conclure par "elle est une CROYANCE ou un DOGME" que par "elle est un FAIT SCIENTIFIQUE". De façon globale, les croyants adhèrent aux données scientifiquement établies, et notamment, le 2° principe de la thermodynamique qui montre que la structure matérielle de l'Univers ne peut pas progresser, mais uniquement se disloquer dans un désordre croissant (dans une perte croissante de la logique = une accumulation constante d'erreur). Seule la Vie, un processus piloté, externe à ces structures matérielles, revêt un comportement contraire à la thermodynamique, permettant de freiner l'érosion des êtres matériels en les faisant durer ou se reproduire. Lorsque cesse le processus VIE d'un individu vivant, le corps matériel physique est alors voué à son évolution naturelle, qui est loin de représenter un progrès de sa structure.

Des spiritualistes (parfois déguisés en scientifiques pour mieux brouiller les pistes) prêchent alors un déterminisme dans l’évolution : « OK, l’évolution existe, mais elle est dirigée par Dieu. » Ce mélange entre science et religion – certains parlent même de « réconciliation » – n’a pas lieu d’être puisque ces deux magistères (pour reprendre les termes de Stephen Jay Gould) répondent à des questions fondamentalement différentes, « comment » et « pourquoi ». C’est cet affreux mélange qui masque la vision buissonnante et aléatoire que nous devrions tous avoir de l’évolution…
Il est absurde dans le domaine de la science, c'est-à-dire dans le domaine de la connaissance, de séparer la recherche du "pourquoi" de celle du "comment", car les deux sont indéfectiblement liées par la logique existentielle, c'est-à-dire les principes à la base même du formalisme, même le plus élémentaire. Séparer le "pourquoi" du "comment", cela revient à séparer l'autorité du pouvoir.

Le pouvoir répond à la question "qu'est-ce que je PEUX faire", "quelles sont mes possibilités à cet instant". On peut par un simple examen démontrer qu'à chaque instant, d'innombrables possibilités existent pour chacun. Je pourrais très bien ne pas écrire dans ce forum ou faire n'importe quelle autre activité, prier, lire un livre, faire du sport, m'occuper de mes enfants, etc. Tous ces pouvoirs sont discutables.

L'autorité répond à la question "Qu'est-ce que je DOIS faire", "Parmi toutes les possibilités qui se présentent devant moi, laquelle est la meilleure, laquelle dois-je choisir". L'autorité est la réponse logique et savante, qui demande expérience et connaissance. C'est pourquoi, l'autorité revêt un caractère spécial : elle est indiscutable. Et comme la question "pourquoi" est aussi la question principale de toute intelligence qui cherche la vérité, elle est la base de toute démarche scientifique et spirituelle.

C'est à la fin du Moyen Âge que le mouvement révolutionnaire prend son point de départ, visant à supprimer progressivement tout ce qui tient de l'autorité, afin de donner la prépondérance à la sphère du pouvoir. Mais comme cette sphère est en réalité faite d'un grand nombre de pouvoirs, souvent divergents, la perte de l'autorité se traduit par l'émergence de chocs chaotiques entre peuples, entre confessions religieuses, entre idéologies, entre mouvements politiques, l'esprit moderne a du s'adapter à une nouvelle situation qui va inspirer les doctrines de Malthus et par la suite celles de Darwin. De la sélection naturelle jusqu'à la lutte des classes, les modernes ont cessé de voir LA lumière pour ne plus s'intéresser qu'AUX lumières, réduisant ainsi leur champ de connaissance et fabriquant des spécialités nombreuses, plus ou moins indépendantes. La science est devenue réfutable alors que la connaissance véritable conduit normalement à l'unique vérité indiscutable. La religion du progrès et de la mode a remplacé celle du Dieu immuable. Ainsi la science est devenue une foi, une croyance, mais dans un sens beaucoup plus restreint que la foi  (fidélité et confiance) des religions qui était davantage du domaine de la certitude que de la simple croyance.

L'autorité n'existant plus, la question "pourquoi" n'a plus aucun intérêt alors qu'elle est essentielle. Seule la question "comment" subsiste, débouchant sur des avancées techniques nombreuses dont beaucoup sont inutiles à la Vie, ce qui a pour effet d'accélérer le processus entropique de croissance du désordre généralisé appelé nouvel ordre (désordre) mondial. Evidemment, cela est connu depuis les temps anciens, dont les doctrines sages et posées, avaient su éviter ou du moins retarder, cette catastrophe générale pour l'homme et les autres espèces vivantes.
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Message  Admin Ven 27 Mar - 21:58

L’esprit humain a du mal à accepter le rôle important du hasard et l’absence de hiérarchie dans l’évolution

C'est déjà ici tout le problème car souvent évolutionnistes croient que leur cerveau as la possibilité d’être infaillible et de tout comprendre alors qu'on comprends presque rien Ce matin j’entendais qq dire que l'on connaît que a peu près 5 pour cent de la matiere le reste de la matière est matière inconnue.

Est-il possible que l'homme ne comprenne que 1% de tout ce qu'il y a sa comprendre? Et c est généreux Est-il possible que dans meme ce qu'il comprends il serait totalement a cote de la plaque? Oui Donc est-il possible que DIEU existes dans les 99% de connaissance que l'on as pas? Totalement
L'homme fait des observations mais les conclusions sont souvent mauvaises
'Les enfants les pinsons dans cette île ont becs plus grands que dans cette autre île, donc on put conclure qu'ils ont évolué en un cheval' Bonne observation, conclusion religieuse non falsifiable et non scientifique


Pour Aristote, Dieu n'était pas extérieur à l'Univers,



Je suis d'accord avec toi mais apparemment pour toi l'opinion les impressions les sensations et les les pensées d'une personne devraient être perçues comme u absolu! Si je te dit tu préfères le rouge ou le bleue – C est opinion personnelle mais dans ce sujet DIEU ou le hasard auraient créé l'univers c est un sujet absolu comme Est-ce que les voitures ont généralement 4 roues c'est absolu OU Est-ce que les être humains out souvent 2 jambes? C'est absolu aussi l'opinion personnelle n'a aucune partie .
L’évolution est une religion la science est ce que l'on peut tester prouver et démontrer
La plupart des arguments évolutionnistes ne sont pas falsifiables donc ne sont pas valables Hawkings dans documentaire que ne fait que donner son opinion sans aucune preuve cela est propagande évolutionniste dangereuse


Cette conception hiérarchique de l’évolution, dictée par les croyances plus que par la raison

L’évolution n'est pas de la science Il y as variations dans une espèce Une personne qui habites en Islande qui déménage en Cote d'Ivoire vas s'adapter au climat a la nourriture ect mais elle ne va spas se transformer en King Kong .Comme le dit Mendel il y as une bariere génétique infranchissable
La transformation d'une espèce en une autre n'est pas de la science mais une croyance religieuse du non dieu


Ce mélange entre science et religion

Vos propos sont intéressants mais la science et la religion c'est la même chose Si DIEU as créé l'univers donc Il as créé les lois de la nature la matière ect et donc DIEU as créé la science qui est un reflet de son intelligence et de sa personnalité . Le mot science a toujours voulu dire CONNAISSANCE Dans Daniel 1 il est dit

DANIEL 1:4 'Children in whom was no blemish, but well favoured, and skilful in all wisdom, and cunning in knowledge, and understanding science, and such as had ability in them to stand in the king's palace, and whom they might teach the learning and the tongue of the Chaldeans. '
Le mot science est ici utilise déjà en 1611 le livre est écris en 650 avant JESUS donc il y as 2600 ans!
Il y as eu une propagande pour changer la signification de ce mot qui as toujours voulu dire CONNAISSANCE d’où qu'elle vienne


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